Contexte macro-économique global

📌 1. Croissance économique :

  • Économies avancées (Zone euro, Royaume-Uni, États-Unis) :
    • Croissance faible à quasi-stagnation (+0,7% à +1,7%).
    • Zone Euro : ralentissement à cause d’une demande atone, resserrement financier passé, et incertitudes géopolitiques affectant l’export. La consommation résiste grâce à des salaires réels en hausse et un emploi robuste.
    • Royaume-Uni : stagnation prolongée liée à un moral faible des ménages et entreprises, productivité limitée, et persistance des tensions post-Brexit.
    • États-Unis : croissance modérée (~1,7%) ralentie par les nouvelles barrières douanières créant des risques de stagflation. Consommation résiliente malgré des incertitudes politiques et commerciales.
  • Économies émergentes (Inde, Chine, Brésil) :
    • Croissance nettement plus forte (Inde +6 à 7%, Chine ~5%, Brésil ~2%).
    • Inde : croissance soutenue par consommation intérieure, investissements, baisses d’impôts et excellente production agricole grâce à la mousson favorable.
    • Chine : croissance modérée (5%), portée par une politique budgétaire très expansionniste (déficit à 4% du PIB) et une politique monétaire accommodante. Objectif : relancer la demande interne pour compenser la faiblesse extérieure (secteur immobilier encore fragile, tensions commerciales avec les États-Unis).
    • Brésil : croissance modérée tirée par une agriculture forte. Activité hors agriculture ralentie par la hausse des taux d’intérêt et incertitudes externes.

📌 2. Anticipations d’inflation :

  • Économies avancées :
    • Zone Euro : inflation en baisse progressive mais restant légèrement au-dessus de l’objectif BCE (2,3% en 2025). Désinflation en cours grâce à la baisse des prix de l’énergie, mais inflation sous-jacente stable.
    • Royaume-Uni : forte diminution de l’inflation par rapport au pic passé (autour de 2,5%) mais rebond transitoire attendu (~3,7% été 2025) dû aux coûts énergétiques et à la faiblesse de la livre sterling.
    • États-Unis : inflation générale (PCE ~2,7%) ralentissant lentement, restant au-dessus de la cible Fed (2%). Pressions inflationnistes persistantes à cause des barrières douanières et de la robustesse du marché du travail.
  • Économies émergentes :
    • Inde : inflation relativement maîtrisée (4-5%), retour vers la cible RBI grâce à une baisse des prix alimentaires permise par de bonnes récoltes.
    • Chine : inflation exceptionnellement basse (~1-2%), pression déflationniste persistante en raison d’une faible demande interne. Objectif abaissé à 2% par les autorités.
    • Brésil : inflation élevée persistante (~5-5,5%), largement au-dessus de la cible (3%). Hausse récente liée à la dépréciation du réal, coûts élevés à l’importation, demande intérieure soutenue, et incertitude budgétaire.

📌 3. Politiques monétaires des banques centrales :

  • Économies avancées :
    • Zone Euro : assouplissement prudent entamé (taux BCE réduit à 2,5%), biais accommodant modéré, attentif aux tensions salariales et à la baisse graduelle de l’inflation.
    • Royaume-Uni : début d’assouplissement graduel (Bank rate à 4,5%), approche prudente face à l’incertitude inflationniste persistante, maintien d’un discours vigilant (« accommodant attentiste »).
    • États-Unis : maintien de la politique restrictive (Fed rate ~4,5%), attente prudente d’une confirmation du recul de l’inflation avant tout assouplissement. Orientation plus « faucon » en raison des risques inflationnistes accrus.
  • Économies émergentes :
    • Inde : début d’un cycle d’assouplissement modéré (repo à 6,25%), grâce au ralentissement maîtrisé de l’inflation et croissance interne solide. Stance neutre à légèrement accommodante, attentive aux flux de capitaux et à la stabilité de la roupie.
    • Chine : politique monétaire accommodante agressive, baisse historique des taux (repo à ~1,5%), actions vigoureuses pour soutenir la demande interne et contrer le risque déflationniste.
    • Brésil : fort durcissement monétaire récent (Selic à 14,25%) pour contrer l’inflation élevée persistante. Politique très restrictive, détermination marquée à restaurer la crédibilité anti-inflation, au prix d’un ralentissement économique à court terme.

📌 Conclusion et implications :

Les 3 à 6 prochains mois révèlent une forte divergence économique mondiale :

  • Pays développés occidentaux en stagnation relative, affrontant des défis de désinflation lente et de tensions géopolitiques.
  • Grands émergents asiatiques (Inde, Chine) optant pour des politiques très accommodantes afin de soutenir leur croissance intérieure robuste.
  • Le Brésil, cas particulier, resserre fortement sa politique monétaire pour maîtriser une inflation tenace.

Les banques centrales continueront d’ajuster leur approche entre stabilité des prix et soutien à la croissance dans un environnement international incertain, marqué par les tensions commerciales, les incertitudes géopolitiques et les dynamiques économiques divergentes.

Partager cet article

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *